3 - La liaison « haut-bas » des deux domaines skiables.
La station de Montclar est actuellement obligée d’exploiter son domaine skiable en « balcon ». Nous avons de fait deux stations avec deux exploitations distinctes, reliées uniquement par le télésiège de la brèche. Damage et entretien sont en doublon.
La création d’une piste reliant le haut et le bas semble être la solution la plus pertinente.
Elle se décline en deux objectifs :
- Créer une piste d’accès à la partie « Dormillouse » d’environ 2400m de longueur avec une pente de 10 à 12% partant de la gare d’arrivée du télésiège du Belvédère et arrivant avant la Tête du Vallon du Loup. C’est pour cette raison que nous l’avons baptisée « Piste du Loup ».
- Rassembler à la station l’ensemble des dameuses, le contenu des deux garages servant à l’entretien des machines, ainsi que les fameuses cuves de gasoil dans un bâtiment construit selon les normes actuelles antipollution. Disparition de fait du garage situé en front de neige.
Nous travaillons sur ce dossier depuis 2015.
Une première opportunité s’est présentée courant 2015.
Ayant appris qu’une parcelle constructible (n°543 sur le PLU 2012) était mise à la vente par le Groupement d’Intérêt Économique (GIE créé le 1 er janvier 1970), la mairie a exercé son droit de préemption pour l’acheter. Cette parcelle se situe derrière la mairie et l’immeuble « Odalys ».
Apprenant l’intérêt porté par la mairie à ce terrain, trois membres du GIE ont souhaité rencontrer le maire qui a délégué le second adjoint.
Convaincus qu’ils étaient venus pour négocier la vente, nous leur avons fait part de notre projet.
Mais ces membres du GIE souhaitaient en fait s’acheter, en qualité d’acquéreurs privés et donc à ce même GIE, cette parcelle 543 afin d’y construire un nouvel immeuble destiné à l’hébergement touristique (de nouveaux lits froids en perspective).
Comprenant que nous comptions fermement acheter et allions exercer ce droit légal de préemption, le GIE a préféré retirer cette parcelle de la vente plutôt que de voir se construire un bâtiment communal pourtant nécessaire.
Il leur était possible de défendre les intérêts de la commune en permettant un projet qui s’avère aujourd’hui incontournable. Quel dommage !
De plus, une dameuse aurait pu être supprimée, trois machines suffisant à assurer le damage de l’ensemble du domaine. La partie « Lauzet » devenait accessible depuis le cœur de station par cette Piste du Loup.
La mairie n’a donc pas pu envisager de réaliser un projet à deux objectifs, ce qui aurait solutionné les graves problématiques que nous rencontrons en 2020.
Une seconde opportunité s’est présentée en 2016.
Lors du montage du dossier pour le projet lancé par la Région « Contrat stations de demain », nous y avons inscrit la « Piste du Loup » en « fiche projet n°6 » parmi d’autres projets permettant d’améliorer l’exploitation du domaine skiable.
Afin de finaliser et signer le contrat de Délégation de Service Public en juillet 2017, le futur délégataire de la gestion des remontées mécaniques a émis une condition : remplacer ce « projet n°6 » par un lac collinaire de 15 300 m3 et des enneigeurs « dernière génération » pour une somme totale de 913 000€TTC.
Nous avons respecté ce choix, notre objectif premier étant de déléguer la gestion des remontées mécaniques à une société privée, la gestion communale ayant atteint ses limites.
Montclar n’a payé que 1% de cette somme, soit 1835€, le reste ayant été financé selon les modalités décrites dans un synoptique du chapitre « Financement du projet neige de culture » ci-après. Ce 1% représente 1,43 € par contribuable.
Par deux fois, la « Piste du Loup » n’a donc pas pu être réalisée.
Cet investissement estimé en 2016 à 540 000€TTC aurait pu être financé selon les mêmes pourcentages que le projet neige de 913 000 €TTC que nous avons réalisé. En effet, le taux de financement « région » de départ était de 30%, mais il a pu être modifié par la suite à la hausse à 70%.
De plus, nous avons obtenu une subvention exceptionnelle par l’état, suite à trois années de demandes et d’obstination.
Jamais la commune n’a « jeté l’éponge », contrairement à ce que nous avons pu entendre ou lire maintes fois…
Cette piste, qui serait en service à l’heure actuelle, est à présent jugée vitale pour la station par le délégataire...
Ce qui n’a pas été possible en 2016 devient urgent aujourd’hui, mais les financements sont à présent beaucoup plus compliqués à réunir.