La station

L’équipe municipale sortante a été très (trop) souvent accusée de vouloir fermer la station.

Bien au contraire, nous nous sommes battus pour son maintien malgré sa fermeture annoncée par la Chambre Régionale des Comptes en 2016 ! Nous n’étions pas bien fiers devant les dix Magistrats confirmant cette terrible nouvelle au siège de la CRC de Marseille en ce douloureux 22 juin !

Il est évident que le tourisme doit continuer d’être le moteur de l’économie de notre commune.

La mutation de notre « station d’hiver » en « station quatre saisons » devient inévitable pour assurer sa survie. Le tourisme en moyenne montagne doit être pensé autrement.

Notre montagne bénéficie d’un potentiel énorme et d’une marge de développement considérable en matière de randonnées pédestres ou VTT, en matière de disciplines sportives telles que trails, VTT de descente ou enduro, et bien d’autres activités…

Grâce à la Délégation de Service Public que nous avons créée pour exploiter les remontées mécaniques, cette location de « l’outil station » garantit des revenus financiers par une redevance d’exploitation d’un minimum de 57 000€/an, grande nouveauté à Montclar !

Il s’agit là d’un changement de gestion fondamental pour une commune qui a investi pendant des années avec l’argent des contribuables de Montclar dans un développement, bien que démesuré, évidemment nécessaire pour la station.

Les investissements à venir seront financés par le délégataire, quel qu’il soit. Mais il est indispensable que les investissements liés à la station soient toujours portés par la commune afin d’obtenir un maximum de subventions.

Les habitants n’ont pas vocation à financer des investissements qui génèrent des crédits sur le long terme comme par le passé et se terminent par des augmentations d’impôts.

L’exploitation hiver

Pour maintenir l’exploitation « hiver », nous devons tenir compte de trois vrais sujets dont nous avons hérité en 2014 :

1 - Le positionnement sur le plateau de l’arrivée du télésiège six places, situation malheureusement irréversible

Comme ce fut le cas de la commune pendant cinq ans, le délégataire fait à présent les frais de cette implantation inexplicable et inexpliquée qui ne permet pas le retour à la station ski aux pieds en cas de manque de neige. Et le manque de neige risque d’être de plus en plus fréquent… Depuis que ce télésiège est en place, Montclar est peut-être la seule station d’Europe où pour redescendre… il faut… remonter environ 800m depuis le bas du télésiège de la Brèche jusqu’au télésiège du Belvédère !

Nous avons anticipé un début de solution lors de la rédaction avec le cabinet « Parme » du contrat de délégation que nous avons co-signé avec le délégataire. L’article 22 prévoit que celui-ci devra assurer entre 2020 et 2027 « la conception et la réalisation d’une liaison retour, sur le plateau entre la gare du télésiège de la Brèche et la gare du télésiège du Belvédère (fil neige, téléski ou autre) ».

Mais rappelons tout de même que ce télésiège n’est pas celui qui avait été prévu au départ !

Nous vous invitons à consulter le « Rapport d’Observations Définitives CRC » du 29/11/2016 page 50/77 consultable sur le Site Officiel de la Mairie (mairie-montclar.com) afin de compléter vos connaissances de ce dossier et vous faire votre propre opinion.

2 - Le stockage de 22 000 litres de gasoil depuis 2011 sur la crête, à droite de l’arrivée du télésiège de la brèche, sur la commune du Lauzet.

En 2020, quelle que soit la municipalité, il faudra trouver une solution pour permettre aux dameuses de travailler sur le versant du Lauzet sans y stocker le gasoil dont elles ont besoin.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) le demande expressément et à juste titre

Rappel d’une histoire que peu de gens connaissent :

Afin d’assurer la protection sanitaire de la source d’eau minérale embouteillée de l’Adoux, l’ARS avait demandé en 2010 à la Mairie de Montclar de déplacer les cuves de 20 m3 de gasoil stockées sur le plateau de la Chau, vers la gare de départ du télésiège six places, avant le 18 juin 2011. Ces cuves menaçaient la montagne d’une pollution majeure.

Au lieu de respecter cette demande, la commune a décidé d’installer 22 000 litres de gas-oil sur la crête à droite de la brèche, sur le terrain de la commune voisine du Lauzet, sans aucun respect des réglementations et sans autorisation.

Nous travaillons depuis fin 2015 pour tenter de trouver une solution pour déplacer ces cuves en aval, sans pénaliser l’exploitation de la station sur la partie « Lauzet ». La seule solution envisageable actuellement est décrite dans le point suivant n°3.

L’ARS nous oblige le déplacement définitif en 2020 de ces cuves qui sont toujours une menace de pollution majeure pour la montagne

Rien n’a changé à la menace depuis la demande de l’ARS en 2010 : quatre communes et leurs habitants sont desservis en eau potable par cette montagne, et une usine d’embouteillage distribue l’eau minérale de Montclar à très grande échelle.

Il est inexcusable que les personnes qui ont créé il y a 35 ans l’usine d’embouteillage de l’Adoux aient positionné 22 000 l de gasoil 25 ans plus tard sur un site aussi inapproprié, sans même tenir compte des personnes qui vivent autour de notre belle montagne !

3 - La liaison « haut-bas » des deux domaines skiables.

La station de Montclar est actuellement obligée d’exploiter son domaine skiable en « balcon ». Nous avons de fait deux stations avec deux exploitations distinctes, reliées uniquement par le télésiège de la brèche. Damage et entretien sont en doublon.

La création d’une piste reliant le haut et le bas semble être la solution la plus pertinente.

Elle se décline en deux objectifs :

  1. Créer une piste d’accès à la partie « Dormillouse » d’environ 2400m de longueur avec une pente de 10 à 12% partant de la gare d’arrivée du télésiège du Belvédère et arrivant avant la Tête du Vallon du Loup. C’est pour cette raison que nous l’avons baptisée « Piste du Loup ».
  2. Rassembler à la station l’ensemble des dameuses, le contenu des deux garages servant à l’entretien des machines, ainsi que les fameuses cuves de gasoil dans un bâtiment construit selon les normes actuelles antipollution. Disparition de fait du garage situé en front de neige.

Nous travaillons sur ce dossier depuis 2015.

Une première opportunité s’est présentée courant 2015.

Ayant appris qu’une parcelle constructible (n°543 sur le PLU 2012) était mise à la vente par le Groupement d’Intérêt Économique (GIE créé le 1 er janvier 1970), la mairie a exercé son droit de préemption pour l’acheter. Cette parcelle se situe derrière la mairie et l’immeuble « Odalys ».

Apprenant l’intérêt porté par la mairie à ce terrain, trois membres du GIE ont souhaité rencontrer le maire qui a délégué le second adjoint.

Convaincus qu’ils étaient venus pour négocier la vente, nous leur avons fait part de notre projet.

Mais ces membres du GIE souhaitaient en fait s’acheter, en qualité d’acquéreurs privés et donc à ce même GIE, cette parcelle 543 afin d’y construire un nouvel immeuble destiné à l’hébergement touristique (de nouveaux lits froids en perspective).

Comprenant que nous comptions fermement acheter et allions exercer ce droit légal de préemption, le GIE a préféré retirer cette parcelle de la vente plutôt que de voir se construire un bâtiment communal pourtant nécessaire.

Il leur était possible de défendre les intérêts de la commune en permettant un projet qui s’avère aujourd’hui incontournable. Quel dommage !

De plus, une dameuse aurait pu être supprimée, trois machines suffisant à assurer le damage de l’ensemble du domaine. La partie « Lauzet » devenait accessible depuis le cœur de station par cette Piste du Loup.

La mairie n’a donc pas pu envisager de réaliser un projet à deux objectifs, ce qui aurait solutionné les graves problématiques que nous rencontrons en 2020.

Une seconde opportunité s’est présentée en 2016.

Lors du montage du dossier pour le projet lancé par la Région « Contrat stations de demain », nous y avons inscrit la « Piste du Loup » en « fiche projet n°6  » parmi d’autres projets permettant d’améliorer l’exploitation du domaine skiable.

Afin de finaliser et signer le contrat de Délégation de Service Public en juillet 2017, le futur délégataire de la gestion des remontées mécaniques a émis une condition : remplacer ce « projet n°6 » par un lac collinaire de 15 300 m3 et des enneigeurs « dernière génération » pour une somme totale de 913 000€TTC.

Nous avons respecté ce choix, notre objectif premier étant de déléguer la gestion des remontées mécaniques à une société privée, la gestion communale ayant atteint ses limites.

Montclar n’a payé que 1% de cette somme, soit 1835€, le reste ayant été financé selon les modalités décrites dans un synoptique du chapitre « Financement du projet neige de culture » ci-après. Ce 1% représente 1,43 € par contribuable.

Par deux fois, la « Piste du Loup » n’a donc pas pu être réalisée.

Cet investissement estimé en 2016 à 540 000€TTC aurait pu être financé selon les mêmes pourcentages que le projet neige de 913 000 €TTC que nous avons réalisé. En effet, le taux de financement « région » de départ était de 30%, mais il a pu être modifié par la suite à la hausse à 70%.

De plus, nous avons obtenu une subvention exceptionnelle par l’état, suite à trois années de demandes et d’obstination.

Jamais la commune n’a « jeté l’éponge », contrairement à ce que nous avons pu entendre ou lire maintes fois…

Cette piste, qui serait en service à l’heure actuelle, est à présent jugée vitale pour la station par le délégataire...

Ce qui n’a pas été possible en 2016 devient urgent aujourd’hui, mais les financements sont à présent beaucoup plus compliqués à réunir.

L’exploitation des remontées mécaniques

En 2014, la station était devenue la dépense principale de la commune. Nous avons été contraints de payer de nombreuses et importantes factures, certaines datant de plusieurs années. Les fournisseurs « remontées mécaniques » réclamaient, à juste titre, leurs dus et refusaient de livrer et d’installer les nouveaux matériels nécessaires et obligatoires à l’exploitation tant que ces anciennes factures ne seraient pas réglées.

Notre première saison 2014-2015 sans neige ne nous a malheureusement pas permis de dégager suffisamment de chiffre d’affaire pour atténuer les dettes.

Nous avons créé 26 avril 2016 le « Conseil d’Exploitation de la Station de Montclar », entité incontournable pour une station gérée en régie municipale, mais qui n’avait jamais existé à Montclar. Son objectif premier était de reprendre le contrôle des remontées mécaniques, trop longtemps laissées en gestion quasi autonome, sans véritable regard du conseil municipal (de nombreux achats très onéreux type dameuse ont été réalisés sans vote du conseil municipal).

Ce Conseil d’Exploitation a logiquement disparu dès que la Délégation de service Public a pris le relais de l’exploitation des Remontées Mécaniques. Le conseil municipal conserve cependant un droit décisionnaire concernant les investissements de cette DSP.

L’épisode « Chambre Régionale des Comptes »

Le 06 juin a été publié le rapport provisoire de la CRC concernant l’analyse des finances de la commune sur les années 2008-2014. Les conclusions sont très inquiétantes en termes de gestion des remontées mécaniques, de marchés publics (télésiège), de vente de terrains et de gestion future de la station (nous avons satisfait cette dernière demande en créant la DSP).

Le 22 juin , suite à ce rapport, la Chambre Régionale des Comptes annonce au Maire la fermeture de la station ainsi qu’une augmentation de 300 % des impôts pour combler le déficit de la commune.

C’était mal connaître Michel BLOT qui obtient un sursis d’un an pour la fermeture et seulement 50 % d’augmentation des impôts après d’âpres négociations.

Un épisode inoubliable

Lors de notre arrivée en 2014, nous avons dérangé des habitudes

Trop nombreux sont ceux qui ont oublié que les remontées mécaniques de cette station sont la propriété de la commune et de tous ses habitants, de même que la montagne et l’eau qui en sort… cette eau que chacun souhaiterait pour soi !

Le 14 décembre, intrusion incompréhensible et inexcusable de socioprofessionnels lors de la réunion d'accueil du personnel saisonnier de la station de Montclar.

Ces personnes ont immortalisé cette mémorable matinée en invitant des médias locaux.

Les solutions

L’état invite Michel BLOT en 2017 à « élaborer rapidement une stratégie de moyen terme à même de permettre le redressement financier de la commune » s’il veut maintenir la station de Montclar ouverte.

Michel la trouve en délégant l’exploitation des remontées mécaniques de la station par un contrat de Délégation de Service Public (DSP), les limites d’une gestion municipale ayant été atteintes.

Le conseil municipal approuve le 24 juillet le choix de Montclar Domaine Skiable (MDS), un délégataire privé volontaire sélectionné parmi trois candidats.

Merci à ceux qui ont adhéré à l’idée de Michel et qui ont participé au financement de la création de la Délégation de Service Public. Tous ne l’ont pas fait…ils se reconnaitront...

Montclar Domaine Skiable dispose d’un outil payé par la commune, sans les dettes.

En effet, le paiement du télésiège débrayable six places reste effectivement à la charge de la commune jusqu’en 2041. Rappelons que le montant de cet achat était de sept millions d’euros et que ce n’était pas celui qui avait été prévu au départ (Rapport d’Observations Définitives CRC).

Financement du projet « neige de culture »

La commune a financé en 2019 un projet « neige de culture » de 913 660 € avec 99% d’argent non communal et seulement 1835 € à la charge de vos impôts soit 1,43 €/contribuable !

Neige de Culutre

Le réseau d’eau « neige de culture »

Le réseau d’eau destiné à l’enneigement de culture est à présent redéfini à l’aide des services de l’état.

Durant l’été 2019, nous avons parcouru une bonne partie de la montagne avec les services de l’état (police de l’eau, police de l’environnement, ARS, Préfecture) afin de recenser les prises d’eau utilisables pour la neige de culture, sans utiliser l’eau destinée à la consommation humaine.

À notre grande surprise, durant cette visite, nous avons découvert un grand nombre de branchements illicites et DEUX mini barrages destinés à la fabrication de neige ainsi qu’à l’alimentation en eau également illicite de propriétaires privés. Un rapport a été établi par la Direction Départementale des Territoires, Service Environnement Risques (CR_VISITE police de l’eau ).

Un arbre nous était jusque-là inconnu, un arbre aux racines longues et noires qui va chercher l’eau partout où elle se trouve afin de se développer : le « PLYMOUTHIER » !

L’intervention des services de l’état nous a permis de supprimer le maillage qui existait entre la source d’eau potable de l’Adoux et le réseau neige (Synoptique-Réseau-eau-neigedeculture AVANT l’intervention des services de l’état). Il nous reste à éliminer tous ces branchements illicites. La gestion de l’eau étant à présent assurée par P2A, nous leur faisons confiance pour réaliser ce travail.

Les réseaux neige et eau potable sont à présent séparés, du moins nous l’espérons…